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 WRONG •• Charlie

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4 participants
AuteurMessage
Charlie Reeves

Charlie Reeves



WRONG •• Charlie Empty
MessageSujet: WRONG •• Charlie   WRONG •• Charlie EmptyDim 4 Jan - 19:43

Nom : Reeves.
Prénom : Charlie.

Monde d'origine : Metrocity.
Race : Humaine - Mutante (Pansexuelle).
Âge apparent : 23 ans.
Âge réel : 19 ans.

Famille : Pa' (mort) Ma' (morte) et Ta'. maintenant tu n'as plus de famille.
Amis : tu ne considères personne comme ton ami.
Compagnon(s) de route : un chien-loup nommé Caleb.

Rang, métier ou profession : Étudiante en danse.

Caractère : « There's something wrong with me chemically
Something wrong with me inherently
The wrong mix in the wrong genes
I reached the wrong ends by the wrong means »
❖ Introvertie • Sévère envers elle-même • Craintive • Cynique • Cachotière • Menteuse • Artiste • Renfermée • Rêveuse • Persévérante • Fuyarde • Rusée • Calculatrice • Timide au premier abord • Silencieuse • Maladroite • Rebelle • Compliquée • Sensible • Susceptible • Rancunière • Se veut indépendante • Émotive • Joueuse • Cœur d’artichaut • Violente • Perfectionniste • Méfiante • Égocentrique • Empathique

Tu penses à toi, avant tout, à ce que tu ressens, à ne pas souffrir, à ne pas t’affaiblir. Car tu n’es pas compliquée, tu te compliques juste l’esprit, c’est relié à ta sensibilité. On pourrait te qualifier d’associable, toi et ta maladresse, car tu n’as pas vraiment l’habitude de faire confiance aux autres, de sortir, de t’adapter. Tu as plus l’habitude de rester là, sur ton lit, à réfléchir aux paroles des gens, à ce que tu vas faire, à l’angoisse que ça t’apporte. As-tu peur ? Oui, trop, du monde, des gens, de ce qu’on t’a fait, du fait que tu as survécu, toi, le truc fragile. Alors tu te recroquevilles sur toi-même et tu te détestes. Mais ça va mieux qu’avant, avant tu n’avais pas peur de t’ôter la vie, maintenant tu veux avancer, mieux t’adapter et te développer. Tu as appris avec la danse, tu aimes danser, mais seule, sans regards pour te juger. Alors oui, tu penses à toi, mais ne le fait-on pas tous ? Toi qui hait le danger, lorsqu’il le faut, lorsqu’il faut passer une difficulté, tu n’hésites pas, ta cervelle s’échauffe et te voilà avec un plan, avec une idée, sans aucune hésitation. Tu es forte dans ta faiblesse, aimante dans ta haine. Ce n'est pas que tu ne veux pas de la compagnie des autres, simplement qu'aborder une personne n'est pas usuel chez toi...Alors forcément, tu bégaies un peu au début, tu ne sais pas quoi dire, tes épaules se contractent, il faut juste attendre un peu, et tu te sens mieux. Tu t'adaptes. Tout est une question d'adaptation.

❖ Rebelle • Cynique • Joueur • Curieux • Bagarreur • Compliqué • Violent • Charmeur • Confiant • Sournois • Faignant • Extravertie • Séducteur • Égocentrique • Cœur d’artichaut • Secret • Menteur • Tactile • Observateur • Défiant • Patibulaire • Perfectionniste • Imaginatif • Persévérant • Émotif • Tentateur • Instable • Geek • Fumeur

Oh, tu te veux indépendante, mais tu ne peux vivre sans cette forme d’homme. Tu aimes t’en parer, car elle cache un peu ce que tu es, elle te permet de t’affirmer. Ce n’est pas une seconde personnalité ; lorsque la situation s’y prête, ta personnalité évolue ou régresse. Alors voilà, il peut t’arriver, en tant qu’homme, de te cacher des regards, de te sentir mal à l’aise sous ces derniers. Mais en général, cette forme, tu l’acceptes beaucoup mieux que ton toi réel. C’est ainsi, c’est une sorte de cure, ta façon de respirer, de te sentir libre. La femme te noie, tandis que l’homme te sauve. Pourtant, Charlie, petite cachotière, quelqu’un va se rendre compte de ton manège. Petite Charlie, un jour, il va falloir que tu avances, autant avec ce masque que ton vrai toi. Il va falloir, ou bien tu vas t’oublier. Au fond, ton "toi" homme est ta véritable personnalité, celle que tu arrives accepter, seulement par ce biais, n'est-ce pas ?

Physique :
« I was born with the wrong sign
In the wrong house
With the wrong ascendancy
I took the wrong road
That led to the wrong tendencies. »

Femme

❖ Taille ; 1m75, plutôt grande oui, mais pas assez pour intimider quelqu'un.
❖ Poids ; 78 kilogrammes.
❖ Peau ; Mate, dorée, basanée, tant d'adjectifs, ce n'est pas surprenant aux vues de tes origines. Elle est douce au toucher, mais des petites cicatrices la ponctuent, quel dommage.
❖ Cheveux ; Blonds et longs. Abîmés aux pointes, raides de nature, avec une mèche légèrement trop longue. Tu aimes bien les attacher en une longue natte, lorsque tu travailles. Sinon, tu préfères te cacher dans leur épaisseur.
❖ Yeux ; D'un bleu azur. Tu les as hérité de ton père polonais. Ils sont en amande, souvent cerclés de cernes. Leur couleur s'assombrit la nuit, avec l'obscurité environnante, ou bien si tu es dans une "période noire". On sait facilement quand tu as pleuré ; ils rougissent facilement.
❖ Corpulence ; Tu n'as pas la corpulence d'un mannequin, tu es dodue sur certains points, de la chair qui ne se décide pas à partir. Très léger surpoids, sans que ça ne te porte totalement défaut. Certain(e)s préfèrent ta physionomie imparfaite, car elle te va bien, tu es jolie comme ça.
❖ Signe(s) particulier(s) ; Un numéro tatoué dans le creux de ton poignet : n°146. Il est à moitié effacé, à force de le gratter. Tu sembles constamment contractée, stressée, angoissée, ta posture ne devenant droite que si tu es en confiance. Sinon, c'est comme si tu te sentais mal à l'aise et ça se voit. Tu es mignonne à regarder, sans être une bimbo. Mais comme disait ton père pour te réconforter quand tu étais petite : "Une scandinave, c'est toujours jolie !"
❖ Style vestimentaire ; Simple. Mitigé, parfois féminin et parfois masculin. Tu mets rarement des talons, c'est dommage car ça te va bien. Tu aimes bien porter du noir et du blanc, tu t'habitues petit à petit aux robes, mais tu préfères toujours traîner dans ta chambre en combinaison. Elle est vieille, trouée, ample, peut-être un peu dévergondée (si on cherche bien hein), on dirait celle d'un mécanicien. Tu portes toujours quelque chose sur ton poignet pour cacher le tatouage.

« I was in the wrong place at the wrong time
For the wrong reason and the wrong rhyme
On the wrong day of the wrong week
I used the wrong method with the wrong technique »

Homme

❖ Taille ; 1m85. Là, tu te sens mieux, plus grand, plus rassuré.
❖ Poids ; 75 kilogrammes. Cette fois, tu es dans la norme, ça te va bien, tu te sens fort.
❖ Peau ; Un  peu moins mate, tirant sur le gris, mais tu ressembles toujours à ton toi féminin, avec quelques petites cicatrices sur une peau moins douce.
❖ Cheveux ; Toujours blonds, toujours aussi longs, moins en bataille, et toujours attaché, tu te trouves mieux ainsi.
❖ Yeux ; Toujours bleus, mais respirant moins la crainte, beaucoup plus la certitude et le "bien-être", avec peut-être une touche de défi.
❖ Corpulence ; Svelte et musclée. Tu préfères ce corps, tu le trouves mieux, plus fort, plus subtil et beau à la fois.
❖ Signe(s) particulier(s) ; Les mêmes que ci-dessus. Peut-être une démarche plus vive, et des manières tendancieuses.
❖ Style vestimentaire ; A peu près le même que pour ton toi féminin...Non pas de robes non. Mais toujours de quoi cacher le tatouage à ton poignet. Le problème d'être hermaphrodite ; tu as un placard très diversifié. Des jeans, des débardeurs, des t-shirts, et un blouson en cuir que tu chéries. Tu as gardé les arguments principales de ta véritable physionomie, du coup il y aura toujours des airs de ressemblances, entre tes "deux toi".

Pouvoir : Hermaphrodisme ~ Normalement, tu es une femme. Mais voilà, tu préfères être un homme. Ce pouvoir, tu ne le contrôles que si tu es calme, et sinon ? Il fait n'importe quoi. Une simple émotion trop forte, une surprise, une peur, et tu te retrouves sous ta forme d'homme, ou bien ta vraie forme. Tu n'as utilisé ce pouvoir que pour ta survie, il se manifestait quand tu en avais besoin, selon tes émotions et ta peur. Alors forcément il est plutôt instable. Malgré tout, ta mère t'a toujours dit qu'il te servirait plus tard ; tu es deux personnes. Tu pourras espionner, informer, écouter, voler, juste pour permettre la survie de ces gens particuliers. Mais voilà, ta mère a changé de registre : "Ne te montre pas, je t'en supplie Charlie, ne te montre pas !"

Rêves : Retrouver une vie normale.

Histoire :
« It was the wrong plan
In the wrong hands
The wrong theory for the wrong man
The wrong eyes on the wrong prize
The wrong questions with the wrong replies »
J’ouvris ton dossier, scrutant la photo de la jeune fille stoïque, puis releva mon regard vers le jeune homme assis, les bras croisés sur sa poitrine, dans le fauteuil en face.
« Charlie, pourquoi ne pas rester femme ? Ça sera plus pratique. »
Haussement d’épaules.
« C’est ton choix. Voir tes testicules sous ta robe ne me gêne pas tant que ça. »
Tu croisas directement tes jambes, ce qui me fit sourire. Ce n’était pas notre premier rendez-vous, mais c’était la première fois que j’arrivais à obtenir quelque chose de cet air imperturbable, voir méchant.
« Tu sais, l’objectif de cette thérapie est de te permettre de retrouver une vie normale. Je n’ai rien contre un garçon en robe, mais si tu veux avancer, il va falloir faire des concessions. Sinon, tout cela ne sert à rien. »
Je me suis avancée, pour poser ma main sur la tienne. Cette dernière me fuyait comme le choléra. Je finis par voir tes cheveux s’allonger, tes muscles se ramollir et ton visage s’affiner. Enfin, tu ressemblais à la jeune femme sur la photo, avec un air méfiant au fond des yeux, une sorte de lueur animale craintive.
« Je ne me sens pas bien comme ça. »
« Je sais ma puce, mais c’est le seul moyen. Ne t’en fais pas, tout se passera bien. »
Je pris mon calepin et mon crayon, puis t’offris un sourire rassurant. Le tien hésita à apparaître, plus mince et effacé, très bref. J’aurais tellement aimé te voir extravertie Charlie, comme les gens de ton âge, les yeux encore émerveillés par le monde et le corps changeant…Peut-être étais-je trop ancrée dans mon ancienne époque, pour te visualiser ainsi. Qui sait, les jeunes de ton âge étaient-ils les mêmes, et le problème venait-il de moi.
« Ferme les yeux. »
Je vis tes muscles se contracter.
« Très bien, ne les ferme pas…Mais j’aimerai te mettre en confiance. Alors, imagine-toi une scène heureuse, un souvenir agréable et garde la sensation en toi, il faut que ça te réchauffe de l’intérieur…Tu l’as ? Alors maintenant, raconte-moi ce que tu vois. »
« J’ai quatre ans. Ma’ me court après pour me faire enfiler ma robe, mais moi, dès qu’elle m’habille, je deviens un garçon. Alors, elle ronchonne et me tire les joues. Moi ça me fait rire, j’aime bien faire ça. Devenir un garçon ou une fille, embêter mes copains de jeux. À Mandere il y avait un terrain de jeu divertissant, et je courrais toujours avec la bande. Ma’ m’appelait le soir, car les cookies étaient prêts puis elle ronchonnait encore, car j’étais en retard. »
« Et Ma’, comment elle est dans tes souvenirs ? »
« Vivante. »
J’ai baissé les yeux, pour noter l’information, ignorant ce regard perçant qui se focalisait sur mon crâne.
____________________
5 ans, 1 janvier 2000.
Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. Pa’ devait venir. Il n’est pas arrivé. Ou plutôt on est parties. Il y a du bruit, des larmes, ça vrille ma mémoire, toutes ces informations. Je me rappelle de la peur, je me rappelle de cette peur qui disparait, quand Ma’ me retrouve et me parle. Je m’agrippe à ses bras, très fort. Je sais que je suis protégée dans ses bras. Je me rappelle encore de ses paroles.
« Charlie, petit garçon, mon chéri, petit garçon ! Reste mon petit garçon. »
C’était important pour elle. Et on a été emmenées, parmi d’autres, dans le sang et les hurlements.
____________________
« Je ne veux pas parler de ça. »
« Pourquoi ? »
« Ça fait mal. »
« Pour avancer, il faut crever l’abcès. »
« Et si c’est un cancer ? »
Tu penchas la tête de côté, stoïque. Mais je remarquais tes pupilles trembler, tu avais envie de pleurer.
« Je te promets que ça va te soulager. »
____________________
7 ans, 15 août 2002.
Aujourd’hui, Ma’ me tient toujours dans ses bras. Mais je grandis, ça devient difficile de me cacher. Deux ans, c’est long, mais je n’ai jamais compté. Ma’ était là. Parfois elle partait de la pièce, parfois elle revenait. On n’était pas toutes seules. Y avait d’autres enfants et mamans. Mais c’est flou dans ma tête. Je me souviens du petit Jim, il est resté un an. Puis il a disparu. Ma’ m’a sourit pour me rassurer.
« Où ils ont emmenés Jim ? »
« Ailleurs. Un endroit où il est puni. C’est là qu’on puni les petits garçons qui deviennent des petites filles sans l’autorisation de leurs mamans. Tu comprends ? Alors, sois mon petit garçon. »
Ma’, il faut lui accorder ça ; elle gardait toujours son sang-froid.
____________________
« Quand aura-t-on fini nos séances ? »
« Quand tu te sentiras mieux. »
« Je ne me sens toujours pas mieux. Je n’arrive pas à respirer, ça ne veut pas venir, et ça ne viendra pas. Quand je parle, un poids tombe sur ma poitrine, ça fait mal à la tête, ça fait mal au corps et au cœur. Mais ça ne va toujours pas mieux. »
« C’est parce qu’on n’est pas arrivés au point qui chagrine. »
« Tout ça, ce n’est que du chagrin, autant le faire partir en m’égorgeant. On fait ça maintenant ? »
Je t’ai observé, tu avais l’air bien sarcastique. Trop sarcastique. Pourtant, tu cherchais, tu cherchais dans les tréfonds de ton inconscient les petits bouts qui te permettraient de construire des béquilles, des béquilles qui te réapprendraient à marcher. Tu serras les poings.
« Raconte-moi la suite. »
« Il n’y a pas de suites, juste des bouts d’images. »
« Mettons-les côte à côte alors, Charlie, et on obtiendra un court-métrage. »
____________________
13 ans, 11 mars 2008.
C’est la même routine. Ma’ me cache dans son vieux châle quand je dors, pour cacher ma féminité. Elle ne veut pas que les grands hommes me découvrent. Mais voilà, je grandis, et j’ai beau me blottir contre elle de toutes mes forces, j’ai du mal à me cacher. J’ai de plus en plus peur, et en même temps, je suis aussi docile que les autres. Un garçon, toujours resté garçon. Blocage. Y a des gens qui partent, avec les grands hommes. Ils crient derrière la porte, ils pleurent. Ma’ couvre toujours mes oreilles et me demande de chanter notre berceuse, celle de son enfance. Mais j’entends toujours les cris, et pourtant je chante très fort. Y en a qui reviennent, d’autres non. Ils ont le regard vide, mais au moins la berceuse les a ramené. J’aime cette berceuse, elle me calme.
« Dodo, mon petit oiseau,
Dodo mon enfant,
J'ai perdu mon amour,
Je suis triste et blessée. »
Ma’ chante avec moi, elle a une très jolie voix, même sanglotante.
____________________
Tu pinças l’arête de ton nez entre ton pouce et ton index, puis poussa un soupir. J’osa.
« Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? »
Tes yeux vinrent directement aux miens, lançant des éclairs de rage, de déception et de souffrance.
« Je ne m’en rappelle pas. »
« Ils ont du s’en rendre compte un jour ou l’autre, que tu n’étais pas ce que tu prétendais. »
« Je ne sais pas ! Mon corps réagissait et réagit toujours à mes émotions, pas à ma tête. Je voyais les grands hommes, et ça fonctionnait de lui-même, sans fausse note. »
« Et ils ne l’ont jamais appris ? »
« Si. »
« Pourquoi Ma' ne voulait-elle pas qu'ils sachent que tu étais une fille ? »
« Je ne sais pas...Mais elle elle savait, et ça suffisait pour me convaincre. »
Je savais que je touchais le point sensible, de tout cela, je remarquais déjà les larmes venir à ses yeux.
« Je ne comprends pas. Je le sais, je le sais que c’est arrivé, je l’ai toujours répété, et pourtant je pleure tout de même. Je pleure toujours. Pourquoi ne suis-je pas forte ? Pourquoi est-ce que je pleure ? Ça m’agace, je m’agace. J’ai envie d’arracher mes yeux pour ne plus pleurer. Je ne veux pas que les gens me voient ainsi tu sais ? Ils doivent se dire que je ne suis qu'une simple dépressive...Pourtant j'ai avancé et je suis sortie d'affaire, toi-même tu le dis ! »
« Ce n’est pas une solution, et puis ils sont jolis tes yeux…Mais si tu pleures, c’est peut-être car tu n’as pas accepté cet évènement. »
« Peut-être. Pourtant il est arrivé…J’en ai assez d’avoir mal. J’en ai assez d’être faible. »
____________________
15 ans, 24 septembre 2010.
Les grands hommes arrivent, ils remarquent, ils voient. Ma’ croise leurs regards. Elle sait. Ma’ me tient fort contre elle, et je sens des mains sur mes épaules, ce ne sont pas celles de Ma’. Je crie. Ma’ supplie. Ma’ hurle.
« Mon bébé ! Ne touchez pas mon bébé ! »
Elle hurle, mais ils n’arrêtent pas. Alors Ma’ mord. Ma’ mord très fort, c’est son don. Ils la frappent, et moi je pleure. J’ai mal. J’ai mal au poignet, car il tient fort le grand homme. Finalement, il me lâche. Ils prennent Ma’, pas moi. Je crie, je tends les bras, je rampe au sol, Ma’ tend aussi sa main vers moi.
« Mon bébé ! Mon bébé ! »
Rien à faire. La porte se referme petit à petit, sur le visage de Ma’, traînée par les cheveux.
« Ferme tes oreilles, chante la comptine mon bébé ! Chante la très fort… »
Ma’ pleure, la porte se ferme. Mes mains s’agrippent à mes oreilles, instinctivement, au premier hurlement. Moi aussi je crie. Je crie fort. Mais pas assez, pas comme Ma’.
« Le roi avait une reine,
La reine avait une vigne,
Dans la vigne était un arbre,
Je suis triste et blessée. »
Ma’ continue de crier. Je continue de chanter. Mes larmes coulent. Je suis toute seule. Toute seule dans mon corps de garçon, toute seule et sans châle pour me protéger. Je sanglote. Les cris hantent les murs et mon esprit.
« Sur l'arbre était une branche,
Sur la branche était un petit nid,
Dans le nid était un petit oiseau,
Je suis triste et blessée. »
Et puis les cris cessent. Pas dans ma tête. La porte s’ouvre. Encore. Ma’ n’est pas là, je suis toute seule avec le grand homme. Mes yeux restent sur le sol. Mes membres tremblent, et j’ai beau me faire petite, il me voit quand même. J’ai peur. Ma’ n’est pas là. J’ai peur. Et je chante quand même. Clac clac, font ses chaussures.
« Le roi mourut,
La reine dépérit,
La branche cassa,
L'oiseau s'envola du nid. »
La porte se referme sur moi. Y a un ongle sur le sol. À moi ou à Ma’ ? Je ne revois pas Ma’. Ma’ n’est plus là. Je suis seule, toute seule. Et je hurle à mon tour.
« Ma'...Tu es là ? »
____________________
« …Tu veux un mouchoir ? »
« Non. Ça m’agace. J’en ai marre. Pourquoi tu veux savoir toi hein ? Je ne suis pas la seule à être revenue. Pourquoi tout le monde veut savoir ? Je ne comprends pas. Je ne suis pas toute seule, il y a d'autres rescapés...Je ne veux plus parler, je veux juste avancer. »
Tes mâchoires se serrèrent et tu réprimas un sanglot. Tu sais, pleurer n’est pas une mauvaise chose, tu devrais te laisser aller. Je n’avais pas envie de continuer tout ça. J’ai attrapé avec douceur tes doigts, pour que tu arrêtas de te gratter le poignet. Un murmure entre tes lèvres pincées.
« Pourquoi, quand on sait, on me regarde telle une morte ? Je ne le suis pas, j’ai survécu, pas Ma’. Et ça me hante, je me sens sale…Sauf dans mon corps d'homme, je voudrais être un homme. »
« …Charlie, te rappelles-tu… »
Tu me coupas, te levant brusquement.
« Non ! Non je ne me rappelle pas ! Ni de ce qu’ils nous faisaient, ni du pourquoi du comment, ni comment tout cela était agencé ! Je ne me souviens pas, exceptées quelques bribes…Je veux juste oublier, alors pourquoi vous continuez ? »
« Calme-toi. Assieds-toi, j’ai compris. Dis-moi, te rappelles-tu de ta sortie et ta venue ici ? »
____________________
17 ans, 13 décembre 2012.
Je suis faible, je n’arrive plus à bouger. La porte s’ouvre encore. Je veux mourir. Tout arrêter. J’ai mal au ventre, tellement mal. Tellement mal que je ne peux plus devenir un petit garçon. J’ai beau répété la berceuse, Ma’ ne revient pas. Autant que ma mémoire. Elle s’évapore. C’est flou…J’ai faim…J’ai froid. Je ferme les yeux. Peut-être qu’ainsi ça sera moins douloureux. Mais des images viennent dans ma tête et encore des larmes.
La porte s’ouvre. Un grand homme arrive. Je lève les yeux, je souris. J’ai faim, tellement faim, tellement que je n’arrive pas à lever mon bras vers lui. Je me demande pourquoi il pleure. Je me demande pourquoi il ne m’attrape pas les cheveux, comme d’habitude. Mais ce n’est pas un grand homme n’est-ce pas ?
« Dis, pourquoi tu pleures ? »
Il ne répond pas. Il est bizarre. Un grand homme pas comme les autres. Il s’agenouille. Je peux mieux voir ses larmes, mais j’ai encore envie de fermer les paupières, elles sont lourdes, si lourdes…J’arrive à poser mes doigts sur sa joue. Ah…Ils n’étaient pas si squelettiques que ça avant, étrange.
« Faut pas pleurer. C’est rien, tu sais ? Tout ça, c’est rien. Ferme les yeux… »
Je prends une inspiration difficile. Ma poitrine fait mal.
« Ferme-les très fort…Et tu verras que ce n’est qu’un cauchemar. Alors…Faut pas pleurer. »
Ses bras s’enroulent sous les miens, il me porte contre lui, il pose ces derniers sur ses épaules. Je veux fermer les paupières. Je me demande pourquoi il pleure, toujours. Je suis bien contre lui, je me sens en sécurité. J’ai envie de dormir. Il y a d’autres hommes comme lui, comme moi, ils courent. Le monsieur me tient. Il n’est pas un grand homme, je viens de comprendre. J’ai envie de dormir…
« Tu sais où est Ma’ ? »
Aucune réponse. Je ne sais même pas s’il a répondu. Je sombre. Je crois pour toujours. Mensonge.
Je l’aime bien, le monsieur qui pleure. Il a l’air humain.
____________________
Je tendis un mouchoir vers toi. Tu le refusas d’un mouvement de main, essuyant très vite tes paupières.
« Et cet homme, tu l’as revu ? »
« Non. »
« Tu aimerais le revoir ? »
Léger sourire sur ses lèvres.
« Oui. Mais je ne saurais pas quoi lui dire, ni quoi faire. J’ai peur de le hanter plus qu’autre chose. »
« Je pense que ça serait bon pour toi, de le revoir. »
Et ta tante aussi, ta tutrice depuis que tu étais revenue. Mais ça, Charlie, je ne pouvais pas te le dire. Je ne pouvais rien te dire. Toi, l’une des rescapées, tellement amaigrie que beaucoup ont cru que tu allais crever. Toi, la chose un peu sauvage. Ton père était mort de chagrin en 2001, sa sœur s’était portée volontaire, avec une telle force dans le regard, pour s’occuper de toi.
Tout ce que je pourrais te dire Charlie, c’est que tu étais sur la bonne voie. Tu vas tellement mieux, tellement mieux qu’avant. Deux ans sont passés, on s’est revues, on s’est entretenues, tu as suivi des cours intensifs, tu t’es adaptée. Il est temps Charlie, il est toujours temps d’avancer. Et tu le fais, tu es plus sociable, tu penses moins à tout cela, tu te développes de nouveau, et surtout tu te maudis d'être si sale et faible. Tu voudrais ne plus l'être, ne plus être fragile, ne plus inspirer la pitié ou l'énervement...Charlie, il faut des gens fragiles dans un monde. J’ai tracé un trait sur mon calepin, pour passer à autre chose.
« Tu te sens comment, par rapport à Galla ? »
« Un peu angoissée. »
« C’est normal, c’est un nouveau monde. Prête ? »
« Pas vraiment non…Dis ? »
« Oui ? »
« Tu crois que je pourrais y aller en garçon ? »
« Non Charlie, il faut faire un effort, ça ne t’apportera rien de bon de te cacher dans ta partie masculine. »
« Tu sais, je ne suis pas schizophrène…C’est toujours moi, simplement que je me sens bien en homme. »
« Je comprends, mais il faut que tu t’acceptes entièrement…J’aimerai aborder avec toi un sujet assez particulier, par rapport à ton pouvoir. »
Tu étiras un sourire plutôt caustique, croisa tes jambes. Je me rendis compte que tu avais bien changé, tu ressemblais plus à une femme. Tu attendais la suite.
« Ca a toujours été un mystère pour moi, ton rapport à la sexualité. »
« Je ne vois aucune différence entre homme et femme chez moi. »
« Et chez les autres ? »
« On est tous différents, simplement. Je ne vois pas le problème qui te tient à cœur. »
« C’est juste que…Tu n’as pas l’air…Enfin…Tu m’as confié tes peurs, lorsque quelqu’un s’intéressait d’un peu trop près à toi, de ta manière de te protéger instinctivement, ton absence de contrôle sur ton don. Et pourtant, dès que je te parle de sexualité tu… »
« Je ne sais pas. Je ne mens pas, je ne sais pas. Je n’ai rien contre les personnes qui m’entourent, mais je fais un blocage, et c’est peut-être pour ça aussi que j’en ai ma claque de pleurer…Je veux juste être normale, tu comprends ? Pouvoir réagir simplement sans redouter de devenir d’un coup un homme, ou d’un coup une femme car l’émotion est trop forte. »
Tu poussas un soupir. Je n’aurais donc jamais de précisions sur ce sujet. Malgré tout, quelque chose me taraudait. Il restait encore une minute d’entretien.
« Charlie ? »
« Oui ? »
Tu t’étais levée, commençant à enfiler ton blouson noir. Il fallait aborder le sujet, doucement. Ou brusquement…Je n’étais pas très douée.
« Tu aimes toujours danser ? »
Sourire sincère. Tu es jolie quand tu souris.
« Toujours oui. »
« Charlie ? »
« Oui ? »
« C’est quoi la fin de la berceuse ? »
Ce sourire s’affaiblit, et pourtant tu chuchotas les paroles, telle une confession. Peut-être que tu attendais que cette fin ramènerait quelque chose, ou ferait partir quelque chose en toi.
« Où peut-on trouver un érudit
Qui puisse compter les étoiles ?
Où peut-on trouver un docteur
Qui puisse guérir mon cœur ? »

____________________
17 ans, 1 janvier 2012.
Une main se pose sur la mienne dans mon sommeil. Je sursaute. C’est Ta', elle est là, les yeux embués encore une fois.
« Ce n’est que moi…Joyeux anniversaire mon cœur. »
Mon regard s’agrandit, horrifié. Je me lève, je tombe, je rampe, elle crie. Je n’écoute pas.
« Ils vont revenir ! Il faut se cacher, ils ne nous laisseront jamais tranquille ! Cache-moi Ta’, cache-toi aussi et ne fais aucun bruit…J’ai peur… »
« Charlie, calme-toi, ils ne reviendront pas, tu es en sécurité maintenant… »
« Ils reviendront ! Ils reviennent toujours ! Je ne veux pas y retourner, je ne veux pas ! Ma' ! Ma' ! Monsieur qui pleure ? Ma' ! Je ne veux pas, pitié, je ne veux pas ! »
Alors chantons une berceuse pour faire partir les vrais démons.


Dernière édition par Charlie Reeves le Ven 29 Juil - 21:32, édité 5 fois
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Noctis
Admin
Noctis



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MessageSujet: Re: WRONG •• Charlie   WRONG •• Charlie EmptyDim 4 Jan - 19:52

Bienvenue ^^

Bon début de fiche, j'ai hâte de voir l'histoire pour savoir d'où il vient ^^
Il a l'air tout à fait intéressant en tout cas. Wink
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Charlie Reeves

Charlie Reeves



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MessageSujet: Re: WRONG •• Charlie   WRONG •• Charlie EmptyLun 5 Jan - 20:04

Merci!
voila j'ai fini, j'espère pas avoir fait de bourde au niveau des années. elle vient de metrocity et a fuit vers galla. enfin je vous laisse lire l'histoire, enjoy **
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Charlie Reeves

Charlie Reeves



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MessageSujet: Re: WRONG •• Charlie   WRONG •• Charlie EmptyVen 29 Juil - 18:00

Contente de voir le forum revivre!
Pour ma fiche, depuis le temps des choses ont bien changes des visions aussi. Je vais changer la tete du personnage et en conséquent quelques petits points, je reviens dire quand c'est fini.
Revenir en haut Aller en bas
Kamm

Kamm



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MessageSujet: Re: WRONG •• Charlie   WRONG •• Charlie EmptyVen 29 Juil - 18:04

Oki

Contente de te revoir ^^
Par contre on va devoir faire passer du temps dans Metrocity pour pouvoir intégrer plus facilement de nouvelles têtes dans nos histoires.
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Charlie Reeves

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MessageSujet: Re: WRONG •• Charlie   WRONG •• Charlie EmptyVen 29 Juil - 19:24

Pas de soucis.
Ça serait intéressant de rester quelques mois à Metrocity avant de decider de faire le grand déménagement à Galla. Je garderais mon histoire telle quelle, mais le grand départ peut se faire bien plus tard.
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Kamm

Kamm



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MessageSujet: Re: WRONG •• Charlie   WRONG •• Charlie EmptyVen 29 Juil - 19:53

Haha.... Heu comment dire....
J'ai envoyé des MP aux membres deja inscrits pour les prévenir, et en envoyant le tiens je me suis trompé. J'ai cru que je parlais a "Chester" qui avait fait quelque rpcb avec nous.

Donc le fait de passer le temps n'aura pas de consequence sur ton histoire a toi. (ca serait trop compliqué de faire coïncider nos rpcb avec les rp dans le fofo, donc on fera passer le temps pour nos personnage à nous)

J'attends de lire ta fiche avec plaisir, j'aime l'ava deja ^^
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Charlie Reeves

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MessageSujet: Re: WRONG •• Charlie   WRONG •• Charlie EmptyVen 29 Juil - 20:12

Ah okay...pas de soucis.
Du coup, y a pas de problème. On quitte directe pour Galla.
Bref...j'ai relu le tout et je n'ai pas vraiment trouvé de grands changements à faire. C'était surtout le physique je pense.
Alors je crois que c'est tout, bonne lecture!
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Kamm

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MessageSujet: Re: WRONG •• Charlie   WRONG •• Charlie EmptyMer 3 Aoû - 16:40

Oo il lui est arrivé quoi au juste ??

Fiche originale, j'aime !

Cependant, les mutants ne sont pas originaire de Métrocity.
Tu t'es peut-être trompé de monde d'origine ? (galla : Monde futuriste d'où vienne les mutants)

Sinon.... Peut-être qu'un de ses parents est mutant et originaire de galla, et qu'il est venu s'installer a métrocity.
Ou sinon, charlie et sa mere ont été kidnappé par les grands hommes er mené sur métrocity ?
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Les Gaïamèdes

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MessageSujet: Re: WRONG •• Charlie   WRONG •• Charlie EmptyMer 3 Aoû - 18:20

kidnapping ? Je peux m'en occuper de ça, fu fu fu fu ~

*Rosa rit avec tout le sadisme digne des méchantes de disney*
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MessageSujet: Re: WRONG •• Charlie   WRONG •• Charlie Empty

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WRONG •• Charlie
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